Voyages pittoresques et romantique dans l'ancienne France, 1845

Edition de 1845
Ouvrage original de plus de 400 planches
Isidore Taylor
Format 35 x 55 cm
Poids de 15 kg

LIVRE UNIQUE

 

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Voyages pittoresques et romantiques dans l’Ancienne France 1845

Ouvrage original avec plus de 400 planches
N° 3 de la Picardie, en grande partie consacré à l’OISE
Ouvrage de Isidore Taylor et ses principaux collaborateurs, Charles Nodier et Alphonse de Cailleux
De 1820 à 1878, Isidore Taylor, dit le baron Taylor publie un ensemble de 23 volumes consacrés à l’histoire et au patrimoine français. 3282 planches, lithographiées, par les plus grands illustrateurs de l’époque (82 en tout dont Fragonard) en format 30 x 50 cm, illustrent cette fabuleuse collection. Pour la Picardie, il y a trois volumes. Ces ouvrages ne seront vendus que par souscription. La particularité cependant est que le souscripteur reçoit ses ouvrages par souscription et en livraisons. C’est-à-dire que les acheteurs, abonnés, reçoivent régulièrement des fascicules contenant à la fois le texte et des planches illustrées. Une fois l’intégralité d’un tome paru, le client fait relier les livraisons en se conformant  aux instructions du relieur, qui indique quel ordre suivre. Cette technique commerciale, déjà répandue, permet à la fois de fidéliser le lectorat et d’échelonner le financement (c’était nouveau et c’est toujours d’actualité !) Isidore Taylor, pour réaliser son œuvre, durant près de 60 ans, n’a perçu aucune subvention.

Tout en voulant assouvir une passion, l’auteur a fait un  formidable travail de sauvegarde visuelle du patrimoine, à l’époque où la Révolution n’avait pas encore tout détruit, les destructions de monuments continuaient, ceci pour assouvir le désir de « modernisation » de beaucoup d’élus. Véritable visionnaire, il s’inscrit dans une démarche salutaire pour les monuments, avant la création de la commission des Monuments Historiques, en 1830, et l’émergence des Sociétés Savantes à caractère historique. D’ailleurs, en 1825, Victor Hugo, lui-même, faisant la guerre aux démolisseurs. Il publie dans un article « Si les choses vont encore quelque temps de ce train, il ne restera bientôt plus à la France d’autre monumental national que celui des Voyages pittoresques et romantiques, où rivalisent de grâce, d’imagination et de poésie le crayon de Taylor et la plume de Ch. Nodier ».

Les dessinateurs des Voyages immortalisent parfois in extremis des monuments que des entrepreneurs détruisent sous leurs yeux. Devant de telles actions nos auteurs s’indignent : « cette rage de destruction est une vieille maladie chez nous et une vaste instruction répandue dans toutes les classes de la Nation pourra seule triompher ; arrêtez ces dévastations, soutenons ces ruines, les débris du passé glorieux de nos pères méritent votre respect » Il faut croire que ce vœux pieux ne s’est jamais réalisé, car hélas, encore combien d’occasions y aura-t-il, jusqu’à nos jours, conflits, divers aménagements, qui ont continué à détruire… 

A l’époque où la photographie n’existait pas, le travail de Taylor constituaient une base de données considérable d’images et de textes. Ainsi beaucoup se servent de ces documents pour illustrer des articles historiques, même la manufacture de Sèvres s’en sert pour des décors d’assiettes.

Aujourd’hui, depuis quelques décennies, une autre forme de destruction s’est dévoilée. L’engouement des belles gravures afin d’orner les salles d’attente, les commerces, ou autres, a conduit des marchands qui n’hésitent pas à dépouiller les livres constitués au 19ème siècle, afin d’individualiser les gravures et les vendre à la pièce. Du coup, sur le marché, les « Taylor », par régions, deviennent introuvables.

L’exemplaire qui vous est proposé sur la Picardie est unique.

 

 

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